Bonjour à tous ! Voici la troisième interview Etoilée, celle de Gilles Paris ! Une interview émouvante, triste, joyeuse, drôle, réaliste, sensible, où Gilles se confie avec son cœur !
Comme dans ses romans ...
- · Une présentation s'impose !
Parce que certains ne
te connaisse pas mais ne demande que ça !
o Pourrais-tu
te présenter rapidement, en quelques mots ?
J’ai 54 ans, je suis écrivain et je dirige une agence de
communication, spécialisée dans l’édition.
o Parle-nous
de ton adolescence ! Quel élève étais-tu ? Quel ado étais-tu ? Parle-nous de
tes années de collégien et de lycéen !
J’étais un élève indiscipliné qui ne s’intéressait ni à
l’histoire, ni à la géographie et encore moins aux mathématiques. Je séchais
beaucoup de cours, me promenant dans Paris avec mes copains. J’avais tendance à
les suivre, particulièrement pour faire des bêtises (vous n’en saurez
rien !). Mes cheveux étaient longs, je m’habillais avec des couleurs
impossibles (orange, violet), je parlais peu, je mâchais beaucoup de
chewing-gum, et je n’aimais que mon professeur de philosophie qui me faisait
recopier mes rêves au réveil, et qu’on étudiait ensemble à l’issue des cours.
o
Quelles
études as-tu suivies ? Quels métiers as-tu exercés ?
J’ai eu un Bac D qui mélangeait Sciences et Mathématiques,
deux disciplines que je n’aimais guère. Mon année de terminale s’est passée
dans une Boite à Bac, Charlemagne, qui m’a permis d’avoir mon bac et de
m’affirmer en littérature et en philosophie où j’ai eu 18/20. Hélas, c’était un
coefficient très faible et j’ai eu mon Bac de justesse ! J’ai travaillé
derrière mon diplôme, car je devais payer mon loyer. Des petits boulots au
début, serveur dans un restaurant, manutentionnaire au B.H.V., employé dans une
usine qui emballait des outils de précision, garçon de bureau au Monde, testeur
de médicaments, puis j’ai intégré comme documentaliste le Ministère de la
Jeunesse des Sports et des Loisirs. À 20 ans, j’ai créé et dirigé l’APS, un
argus de la presse spécialisé dans le spectacle. À 25 ans, j’ai vendu mes parts
et je suis parti un an en Afrique et en Grèce pour écrire et profiter des
paysages et des gens. En rentrant, j’ai été journaliste, et le hasard m’a fait
entrer dans l’édition. Cela fera bientôt trente ans.
- L'écrivain que tu es
o
As-tu des
habitudes d'écriture ? Des choses essentielles pour écrire ? Plutôt jour ou
nuit ? Plume, stylo, ou ordi ?
Avec mon ordinateur portable, je peux écrire n’importe où,
mais j’ai besoin de calme. Chez moi c’est idéal. Sinon, à la campagne, ou mieux,
à l’étranger, loin de tout. Je peux écrire de 8h00 à minuit, avec quelques
pauses. Je mange léger, je bois beaucoup d’eau. J’ai toujours une tablette de
chocolat noir pas loin. Et mes cigarettes, des Fortuna Light, qui font déborder
les cendriers, écrasées pour la plupart à la troisième bouffée. Parfois sur des
passages très sensibles, j’écoute de la musique pour donner à la fois le rythme
et l’émotion que je souhaite partager. Je choisi alors avec soin les CD que
j’insère dans mon ordinateur portable. Par contre quand je travaille mon texte,
j’ai besoin de l’imprimer et d’annoter en marge et au stylo, tout ce qui me
vient à l’esprit : « trouver une meilleure expression »,
« paragraphe à revoir entièrement », « vérifier
l’information ou l’orthographe ». La nuit, je dors ! J’ai besoin
de sept à huit heures de sommeil.
o
Où
trouves-tu l'inspiration ?
Dans la vie qui m’entoure, la mienne, et celle des autres
que j’observe en permanence, parfois sans même m’en rendre compte !
o
Une
question essentielle pour moi, pourquoi écris-tu ?
Ah la belle question ! Parce que si je n’écrivais pas,
il me manquerait l’essentiel. Et je n’ai pas trouvé meilleur sparadrap pour
couvrir mes blessures.
o
Depuis
quand ?
Depuis l’âge de dix ans. J’écrivais un journal intime. Tout
ce que je n’osais pas demander à mes parents, ni à ma sœur, ni à mes copains. A
douze ans j’ai commencé des poèmes, puis des nouvelles. J’ai attendu d’avoir
trente ans pour écrire mon premier roman.
o
Pourquoi
écris-tu pour la jeunesse ?
Je n’ai pas le sentiment d’écrire pour la jeunesse. Mes
livres sont au départ destiné à un public adulte. Il se trouve qu’ils peuvent
se lire dès l’âge de 9/10 ans, parce que mes narrateurs ont cet âge et qu’il
n’y a rien de cru dans mes textes. Je suis très tenté d’écrire d’ailleurs un
livre jeunesse que je devrais commencer avant l’été.
o
Comment
choisis-tu tes sujets d'écriture (la dépression, le meurtre d'une mère,
l'innocence de l'enfance, …) ?
Est-ce que je les choisis ? Ou s’imposent-ils à moi
avec une évidence qui me pousse à les coucher sur papier ? Je puise dans
ma propre vie, mais j’y mets beaucoup de distance, parce que je suis quelqu’un
de très pudique. Je préfère de loin les autobiographies inconscientes, où l’on
ne se rend compte qu’après les avoir écrites qu’on a mis beaucoup de soi.
o
A-t-il
été difficile de trouver une maison d'édition ?
Pour tous mes romans qui ont été publié, non. Cela s’est
fait même facilement. Une rencontre, quelques pages lues et un contrat pour me
rassurer… Par contre j’ai toujours un manuscrit qui s’appelle Les amis de Paul quelque part sur une
étagère de mon bureau, refusé par plus de trente éditeurs. Ce livre
probablement n’était pas bon !
o
Rencontres-tu
souvent tes lecteurs ? Depuis quand ?
Depuis la parution de mon premier roman Papa et maman sont morts (Point Seuil).
Mais dix ans ont séparé la parution de mes trois premiers romans. Aussi les rencontres se sont estompées au fil des
ans ! Déjà 20 ans !
o
Te
souviens-tu de ta première séance de dédicaces ? Raconte-nous un peu ! [Où
était-ce ? Qui avait décidé cette dédicace ? Qui l'avait demandé (le lieu
d'accueil, l'édition, toi …) Comment te sentais-tu ? Quelles étaient tes
impressions ?]
Non, je ne m’en souviens pas, pour être honnête ! Par
contre j’ai en tête toutes celles que j’ai faites pour mon troisième roman Au pays des kangourous (Don Quichotte).
Une année exceptionnelle (2012), émotionnellement très forte, avec des gens
curieux, passionnés, qui m’ont surpris, enchantés et conquis. Aller au-devant
de ses lecteurs est un cadeau du ciel.
o
Quelques
dates et lieux de futures séances de dédicaces ?
Le samedi 18 mai, je suis invité d’honneur (mazette) du
salon Fée Clochette qui se tiendra à Paris au Café Louise 75006 (de 12h30 à
18h00), organisé par une amie que j’ai connu grâce à Facebook, mordue de
livres, Régine
Heindryckx-Recchiuti. Le
week-end du 20 et 21 juillet, je serais au salon de Sablet (près d’Avignon)
pour la première fois.
- Au pays des Kangourous, de Gilles Paris
o
Comment
as-tu trouvé l'inspiration pour ce livre ?
Dans
les trois dépressions que j’ai traversées, et dont je me suis sorti
complétement depuis dix ans.
o
Pourquoi
parler de la dépression à travers les yeux d'un enfant ?
Pour donner, justement, la distance nécessaire et la
traiter avec un certain humour. Si j’avais pris le Je d’un adulte, mon livre
aurait été tout autre, plus noir, sûrement insupportable.
o
Comment
Simon est né ? C'est un personnage spécial, sensible et enfantin. Je suis sûr
qu'on verrait l'innocence de l'enfance dans ses yeux s'il nous regardait !
T'es-tu inspiré d'une connaissance ?
Non, Simon est entièrement inventé. Bien sûr à bien des
égards, je lui ressemble. Je ne juge pas en général, j’essaye de comprendre les
gens qui m’entourent. J’ai aussi une certaine naïveté qui me permet de rester
curieux des autres et me protège en même temps.
o
Pourquoi
Simon ?
C’est un prénom ferme et doux. C’est aussi le copain de
Courgette dans mon précèdent roman. Dans
Autobiographie d’une Courgette (J’ai
Lu), c’est un enfant sombre. Je voulais lui donner une seconde chance et le
rendre plus attachant.
o
C'est un
livre magnifique, un pur joyau ! Et tu traites avec cette poésie incomparable
un sujet dur, actuel, qui nous guette tous ! Comment fais-tu ? Comment fais-tu
pour que cela nous paraisse aussi facile et simple que dur et difficile ? Tu
utilises l'innocence de Simon comme une arme, une défense et en même temps une
faille ! Comment as-tu réussi ce miracle ?
C’est gentil Théo de me dire ça. Je rougis là, c’est
malin ! Je ne sais pas comment j’ai fait, en vérité. Je pense souvent à
cet écrivain vénitien que j’avais interviewé quand j’étais journaliste, et qui
m’avait dit : « pour une personne, une page blanche a juste une
longueur et une largeur. Pour un écrivain, elle a surtout une profondeur. Et
c’est dans cette profondeur que l’écrivain va chercher ses personnages ».
Je retravaille aussi beaucoup mes romans. Presque une cinquantaine de fois. Je
traque le mot trop facile, la mauvaise expression, le coup de fouet qui manque
au paragraphe, la chute d’un chapitre. Tout doit sembler naturel et couler
comme une eau bien fraiche. Et surtout être sincère. C’est peut-être le mot clé
pour répondre à ta question.
o
As-tu
fait des recherches pour écrire ce livre ?
Oui dans ma mémoire ! Et je suis retourné à
Sainte-Anne, une grande clinique psychiatrique parisienne, où j’ai fait de
nombreux séjours. Je voulais revoir les lieux différemment. J’ai appelé leur
service de communication, et je me suis bien gardé de leur dire que j’y avais
été patient ! En entrant dans la Cafétéria, beaucoup de souvenirs m’ont
sauté au visage et m’ont permis d’écrire les scènes qui s’y déroulent.
o
As-tu une
anecdote à nous raconter sur l'écriture du roman ?
Oui. Lola (la grand-mère paternelle de Simon) est en vérité
ma grand-mère paternelle. Tout est vrai ! Les séances de spiritisme, les
sorcières, les fiancés fantômes, le grand-père milliardaire qui dilapide sa
fortune en jouant aux courses. Je n’ai rien inventé. La vie est un roman !
- Ton agence de communication
o
Peux-tu
nous présenter ton agence de communication ?
Avec
plaisir !
o
Qu'est ce
qu'une agence de communication exactement ?
Notre rôle est de promouvoir les livres que nous confient les
maisons d’édition. C'est-à-dire obtenir des articles de presse en incitant les
journalistes et les blogueurs à lire les livres que nous leur envoyons. Obtenir des émissions de télévisions et
radios nationales. Déplacer les auteurs dans les salons du livre ou dans des
libraires en gérant toute la logistique (transports, hôtel, commandes de
livres, médias locaux). Et organiser tout ce qui peut servir un livre (déjeuner
ou dîner de presse, évènements multiples, voyages de presse, partenariats…)
o
Depuis quand
existe-t-elle ?
Bientôt
sept ans, septembre 2006.
o
Qui la
dirige ? De qui le bureau est-il composé ?
Je la dirige. Laurent Clerget, mon associé, est gérant. Il
accompagne les auteurs dans les émissions nationales, gère les envois des
services de presse, accompagne les auteurs sur les salons du livre en province
et veille à ce que nous ne manquons de rien à l’agence (fournitures, eau,
croissants…). Eliane Couton se charge d’organiser tous les déplacements des
auteurs en province et les librairies aussi bien en Province qu’à Paris ou dans
ses environs. Les libraires et les organisateurs de salon l’adorent à juste
titre. Arnaud Bongrand mon assistant m’assiste en tout, il est pour moi d’une
aide très précieuse. Virginie Jullion s’occupe des radios de province avec les
lesquelles elle organise des entretiens avec les auteurs. Elle gère pour ces
radios les chroniques et les partenariats. Elle m’assiste aussi pour l’ensemble
des blogueurs. Audrey Durand est notre comptable et assure avec soin la revue
de presse pour nos clients, ainsi que le compte rendu sur notre site www.gillesparis.com, des extraits des
meilleurs articles. Nous avons aussi trois stagiaires que nous formons et qui
restent entre trois et six mois. Je crois qu’on forme une belle équipe, soudée et
qui essaye de donner le meilleur d’elle-même. Nous avons un informaticien hors
pair en extérieur, Olivier Pibarot qui a conçu notre site, et le mien en tant
qu’auteur (www.gillesparis.net). Et
une société d’expert-comptable, également en extérieur.
o
Qui ton
association représente-t-elle ?
Ce n’est pas une association, mais une SARL. Nous
représentons beaucoup d’écrivains, parmi lesquels Richard Bohringer, Janine
Boissard, Christine Orban, Catherine Hermary-Vieille et tant d’autres !
Nous gérons en moyenne une dizaine d’écrivains chaque mois.
o
Combien
de livres présente-t-elle par an ?
A
peu près 120 livres.
o
As-tu
beaucoup de blogueurs partenaires ?
Oui,
presque 400 blogueurs ! Et il en existe plus de mille !
o
Comment
les choisis-tu ?
C’est souvent eux qui nous choisissent et demandent un
partenariat. S’ils sont sérieux et chroniques régulièrement nos livres, nous
poursuivons notre collaboration. Ce qui
est le cas avec la plupart d’entre eux. Je ne demande jamais à ce que tous nos
livres envoyés le soient ! En plus, les blogueurs ont soit un métier qui
les accapare, soit des études qui les éloignent parfois de leurs blogs. Il faut
être compréhensif. Il m’arrive aussi de leur envoyer spontanément un livre
qu’ils n’ont pas demandé. Parce que je pense qu’il peut leur plaire. Et je peux
me tromper !
o
Comment
te contacter ?
Sur
mon mail : laugil@gillesparis.com
- Toi, tes goûts et tes couleurs
o
Marié ?
Père ?
Je ne suis ni marié, ni père, en dehors de mes quatre
romans (je viens de rendre à mon éditeur L’été
des lucioles qui paraitra en janvier 2014 chez Héloïse d’Ormesson). Et très
heureux dans ma vie privée !
o
Où
habites-tu ?
A
Paris !
o
Quelle
est ta couleur préférée ? Ton jour préféré ? Ton animal favori ?
Ma couleur préférée : le bleu sans hésiter, comme le
ciel quand il est de bonne humeur, ou la mer dont je ne me lasserais
jamais ! Mon jour préféré ? Le samedi où je récupère mon retard de la
semaine, où j’écris, où je fais mes achats (CD, DVD, fringues). Et mon animal
favori : mon chien Franklin, un beagle affectueux et absolument pas
obéissant.
o
Quel est
ton film préféré ? Pourquoi ?
Peter Pan, pour
apprendre à ne pas grandir trop vite !
o
Ton
peintre préféré ? Pourquoi lui ?
Magritte,
pour sa poésie et la porte de l’imaginaire qu’il entrouvre !
o
Quel est
ton auteur classique préféré ? Pourquoi ?
Françoise Sagan, pour son apparente légèreté.
o
Quel est
ton livre classique préféré ? Pourquoi ?
N’importe quel roman d’Agatha Christie pour la force de ses
dénouements.
o
Quel est
ton auteur préféré ? Pourquoi ? Quel livre de lui préfères-tu ?
Tennessee Williams pour la fêlure qui hante ses héros et
héroïnes. Pour la facilité de cet écrivain à changer de milieu social tout en
racontant les mêmes histoires universelles. Mon livre préféré : Soudain l’été dernier qui contient à la
fois la grâce, la pureté, l’élégance, l’incroyable secret qui lie les
personnages et l’indicible horreur de certaines blessures.
o
Quel est
ton livre préféré et pourquoi ?
Portrait d’un mariage
de Harold Nicolson (Stock), ou l’histoire d’un couple hors norme et
libre : Vita Sackville West (l’amante de Virginia Woolf qui fit d’elle son
Orlando) et Harold Nicolson diplomate
avec lequel elle eut deux enfants. L’un deux, Nigel, alterne sa voix avec celle
de sa mère dans un livre à deux voix, surprenant, fascinant, d’une incroyable
modernité.
o
Lisais-tu
jeune ? Quoi ?
Oui, pêle-mêle : Agatha Christie, Françoise Sagan, Les Dingodossiers dessinés par Marcel Gotlib
sur des scénarios de René Goscinny, Contes et Légendes, Les Jalna
de Mazo de la Roche.
o
Lis-tu
encore beaucoup aujourd'hui ?
Oui,
tous les romans que je défends. Et l’été tous les romans que mes amis écrivains
publient !
- Les questions en vrac :
o
Tu
cuisines ?
Oui,
je fais de sublimes salades composées !
o
Des
conseils pour les futurs écrivains ?
Travailler son texte, encore et encore. Et ne le faire lire
que quand on ne voit plus quoi changer. La première lecture d’un éditeur est
capitale ! Ne jamais donner à lire un brouillon de roman. Etre exigeant
avec soi-même. A l’excès.
o
Des
projets ? Pourrais-tu nous en parler ?
Nous donner la trame des futures
histoires ?
Oui bien sûr ! Comme je disais plus haut je viens de
rendre le manuscrit de mon quatrième roman L’été
des lucioles qui paraitra chez Héloïse d’Ormesson en janvier 2014. Une
histoire plus lumineuse que mes précédents romans, avec davantage de
personnages. Victor, neuf ans, va vivre un été dans le sud de la France qu’il
ne sera pas prêt d’oublier ! En octobre et novembre 2013, je publie un
texte dans deux ouvrages collectifs (Albin Michel). Dans le premier, Toi ma sœur j’y évoque mes deux sœurs à hauteur d’enfant, et dans
le second, Toi mon père, mon paternel.
Je me livre pour la première fois, dans un exercice qui n’a pas été
facile pour moi. Deux chapitres de ma vie pour mieux éclairer mes romans.
o
Pourquoi
avoir voulu rééditer "Autobiographie
d'une courgette" ? Peux-tu nous parler de ce livre ?
En fait il s’agit d’une nouvelle édition augmentée et
illustrée par les dessins superbes de Charles Berberian. Flammarion est venu me
demander si j’étais d’accord. J’ai tout de suite apprécié cette idée que ce
roman, publié il y a onze ans, puisse avoir une deuxième vie et entrer ainsi
dans les écoles de France. Un avant-propos subtil décortique le contenu du
roman. Une interview de l’auteur en dit presque autant que celle-ci ! A un
portrait chinois amusant, s’ajoutent des jeux, des tests ! Une couverture
jaune citron que je trouve très réussie.
Le texte, lui, n’a pas été modifié. Des notes en bas de page expliquent
certains mots, expressions, séries TV,
ou marques. Je suis très fier de cette nouvelle édition !
o
Et de tes
autres romans ?
J’essaye d’être un passeur
d’émotion. Je ne cherche pas à faire ce qu’on appelle des romans sociaux. Je
n’ai aucun message à donner. J’aimerais que chacun de mes romans fassent
ressurgir l’enfant qui est en chaque lecteur et qu’il retrouve au travers de
mes narrateurs un peu de son enfance perdue.
Merci Gilles !
Merci Théo. Dans L’été des lucioles, on y découvrira un certain Théo, oncle de deux
jumeaux, Tom et Nathan… Je n’en dirais pas davantage !"
Moi, dans un roman ? Yes ! Encore un grand merci à Gilles Paris !
A bientôt tout le monde
Théo
"J’étais un élève indiscipliné qui ne s’intéressait ni à l’histoire, ni à la géographie et encore moins aux mathématiques. Je séchais beaucoup de cours, me promenant dans Paris avec mes copains. J’avais tendance à les suivre, particulièrement pour faire des bêtises (vous n’en saurez rien !). Mes cheveux étaient longs, je m’habillais avec des couleurs impossibles (orange, violet), je parlais peu, je mâchais beaucoup de chewing-gum, et je n’aimais que mon professeur de philosophie qui me faisait recopier mes rêves au réveil, et qu’on étudiait ensemble à l’issue des cours. "
RépondreSupprimer-> ROOOOH !
Je crois que je la connaissais l'histoire du prof de philo :p
Aller au-devant de ses lecteurs est un cadeau du ciel.
♥
"« pour une personne, une page blanche a juste une longueur et une largeur. Pour un écrivain, elle a surtout une profondeur. Et c’est dans cette profondeur que l’écrivain va chercher ses personnages »"
Wah ...
"Et ne le faire lire que quand on ne voit plus quoi changer. La première lecture d’un éditeur est capitale ! Ne jamais donner à lire un brouillon de roman."
Trop tard 8)
Merci pour l'interview :)
Un peu longue peut-être...
Mais complète x)
Quelle magnifique interview de Gilles.... je suis encore plus en amour pour lui !
RépondreSupprimerCajou