dimanche 7 avril 2013

Bonjour à tous !
Aujourd'hui, je vais vous parler d'un livre que Nathan m'a donné à lire pour le challenge "Lectures Cousines" !


Si tu dois t’en aller pour toujours, pars le matin, très tôt, comme
Hansel et Gretel.
Avant de m’abandonner, papa m’a dit « Tu seras partout chez toi ! »
Mais, à 9 ans, on n’est pas costaud, même quand on se croit dur
comme fer. À 9 ans, le pays que l’on chérit a le visage de « mon amoureuse ». Je le sais parce que j’ai 9 ans, et Yulia… Dieu que
je l’aime ! Yulia, je la connais depuis le jour où on a coupé le cordon
à mon nombril pour l’ancrer au sien.
Donc, mon oiseau de fer a atterri de l’autre côté de la Terre, chez
tata Belladone et tonton Chu-Jung. Mais « mon chez moi » je le
retrouverai, quitte à faire les pires bêtises pour y aller ! Qu’importent
les gorgones et les récifs, grâce à Lamia, la fille du voisin – le passeur
du Styx –, je partirai… 

Tu seras partout chez toi, c'est de la poésie, de la romance, du conte, du merveilleux, du bonheur. Lire ce livre, partager ce moment unique et intime entre l'auteur, le livre et l'auteur, c'est tout simplement un pur délice, qu'un vrai lecteur sait apprécier ! Ce livre est simplement ... magnifique ! Il est juste ... magique ! J'ai simplement adoré, tout adoré ! Enfin presque ...

Partir, voyager avec le petit Sény, ses amis compagnons d'infortune où leur insouciance, leur innocence les protègent, c'est tout simplement un cadeau magique ! Une guerre, une émigration chez un oncle qui ne se préoccupe pas de vous, chez un cousin qui ne vous aime pas et une tante que se drogue, et au milieu de tout ça : Sény ! Sa vie, ses questions, son innocence que l'enfance sait rendre si touchante, ses rêves, ses désirs. Et ses actes.

Sény va découvrir la vie de ville, de banlieue. Un choc pour ce petit garçon qui vient d'un tout petit village africain. Et l'auteur sait retranscrire ça avec une vérité criante, une innocence enfantine qui ne rend le texte que plus beau, plus juste ! On croirait presque à une autobiographie au début vu la justesse, les ressentis naturels ; mais non ... Insa Sané est juste un auteur juste ! Il joue avec ses personnages, ses lecteurs, se moque de nous, de nos sentiments ! Nous trompe, nous détrompe, nous confond, nous embrouille, nous éblouit ! Sa plume est l'une de ces plumes magnifiques, poétiques à souhait, sans jamais en faire trop ! Lire les lignes d'Insa, c'est déguster un met succulent, délicieux, succulent, à volonté. C'est un énorme cadeau. Les premières lignes, les premières pages m'ont émerveillé, elles m'ont transporté vers un univers sublime, où la réalité côtoie l'imaginaire, où ils se mêlent et se démêlent au fil des pages ... Ce livre, c'est une poésie géante, une scène de théâtre digne d'un texte de Shakespeare, un exploit du 7ème art où toutes les images forment l'un des films les plus beaux que vous n'ayez jamais vus, simplement un roman où tous les mots sont choisis avec soin.
Un bémol ... car même une partition parfaite reçoit une fausse note, même infime ! La tournure fantastique que prend le roman !  AU début, je v'ai vraiment pas du tout aimé ! Je n'ai pas compris le choix de l'auteur de passer à ça, je trouvais que cela gâchait le roman ! Mais comme je l'ai dit, Insa est doué ! Il est passé de ce défaut à une qualité ! De fantastique, on passe à conte ! Et alors là, c'est du bonheur pur ! Un conte, un vrai, digne d'un Grimm ! Méchants, genitls, victoire, défaite, crainte, amour, amour, peine ! Et morale ! Une jolie morale, qui conclut le roman comme il avait commencé ! Avec poésie, réalité et ... innocence !

Un autre plus  ! Les nombreuses références littéraires ! Du poème de Victor Hugo "Demain dès l'aube ..." ...
[Un poème que j'avais appris en primaire, un poème magnifique, simplement sublime !
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.


Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.


Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et, quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

... aux références aux contes et aux divers célèbres héros de notre douce jeunesse, Insa Sané passe par tout, nous cultive en même temps qu'il nous émerveille ! C'est simplement parfait !

Après tant de discours, voici maintenant quelques citations de ce chef-d’œuvre :

  • "Et, en quelques battements d'ailes de paillon, je me suis retrouvé perdu, loin de mon village, loin de mes parents, loin de mes amis, loin de Yulia, loin de chez moi. J'étais ailleurs. J'étais perdu. J'étais parti."
  • "il se mettait à poser ces questions simples qui font diversion à l'enfance."

 Voilà, je suis un lecteur émerveillé !
A bientôt
Théo

2 commentaires:

Salut !!
Merci de laisser une trace de votre passage, avec politesse, cela va de soi !!
Amicalement
Théo