lundi 30 décembre 2013




J'ai lu ce livre il y a maintenant un an et l'histoire est devenue un peu floue dans ma tête. Mais ce qui reste encore très net, c'est la beauté de ce livre, les idées qu'il véhicule, la poésie dont il est fait, les émotions qu'il fait naître. Ce qui me reste de ce livre, c'est un énorme coup de cœur, qu'il est temps de vous faire partager. 

Hazel et Augustus ont respectivement 17 et 18 ans et sont atteints d'un cancer. Hazel est en phase terminale alors qu'Augustus est en rémission. Hazel se sait condamnée, Augustus est presque sauvé.
Ils se rencontrent lors d'un comité de soutien pour les personnes atteintes d'un cancer organisé dans une église. Augustus tombe alors amoureux d'Hazel et décide de l'emmener réaliser son vœu, rencontrer son auteur préféré à Amsterdam.

Ce qui marque le plus dans cette histoire, c'est peut-être le personnage de Gus (Augustus). Ce héros est malade, il porte le cancer, et pourtant, il semble bien plus vivant que n'importe lequel d'entre nous. La maladie lui a appris à apprécier la vie et à profiter pleinement des instants qu'il passe sur cette Terre. Il est un brin philosophe, un peu poète, très charmeur (et charmant) et énormément amoureux. Amoureux d'Hazel, cette fille qui a fait basculer son cœur, il est désormais prêt à tout pour elle. C'est un chevalier, preux et fidèle. C'est un homme, amoureux et protecteur. C'est un jeune homme, malade mais vivant.
Hazel est en phase terminale de son cancer. Gus, c'est une lumière qui entre dans sa vie. C'est son accroche à la réalité, son espoir. Elle vit pour lui, et ne le laissera jamais tomber. Autrement dit, pas question de mourir. Elle est éperdument amoureuse de lui, ce beau jeune homme qui semble presque guéri. Elle est aussi têtue et passionnée de lecture. Elle veut plus que tout rencontrer l'auteur de son roman préféré, An imperial affliction, pour lui demander ce que sont devenus les personnages. Et quand Hazel décide quelque chose, difficile de résister… Mais son cancer ne s'arrange pas … Alors, plus que tout, entravée par le poids de la machine qui lui permet de respirer, Hazel décide de vivre. Pour Gus.

La première chose qui unit ces personnages, c'est bien sûr leur maladie. La seconde, et sûrement la plus importante, c'est leur amour pour la vie, celle qu'ils subissent tous les jours. Oui, ils aiment profondément vivre et ne désirent pas partir plus tôt de cette Terre qui les a vus naître. Il est hors de question de mourir maintenant qu'ils se  connaissent, ils vivent l'un pour l'autre, pour que lui aussi s'accroche à son existence.

Cette histoire ne serait rien si elle avait écrite par quelqu'un d'autre que John Green. Il a su apporter à son histoire une dimension universelle. Sa poésie a transformé ce récit en un diamant, les personnages en héros, les mots en perles, les phrases en fil d'or, précieux et fragiles.  Nous sommes conquis par la magie qui se dégage de chacune des pages. John Green est un génie. Il transporte ses lecteurs dans son histoire et les marque à jamais. Il nous manipule, avec brio, nous fait rire, pleurer, aimer, détester. Et, sans que le lecteur ne s'en rende compte de rien, il lui fait passer un message. Le lui martèle. Et quand celui-ci ressort de sa lecture, il a mûri. Et ne pense qu'à une chose : aimer la vie, en profiter pleinement, car on ne sait jamais quand elle va s'arrêter.

< L’affiche du film, sortie prévue le 17/09/14

Ce roman m'a vraiment bouleversé. Il fait naître en nous des émotions puissantes, qui nous ravagent. L'amour. La peur. L'espoir. La colère. Le bonheur. La tristesse.

Avec ce roman, et cette histoire, John Green fait ressortir les émotions les plus simples, et pourtant les plus dévastatrices, que ressentent les Hommes. Il marque pour toujours ses lecteurs, et semble leur dire : «Aimez la vie, chérissez-la, et ne vous en prenez qu'à vos étoiles si elle ne vous plaît pas. » Car après tout, la faute est en nos étoiles, celles du bonheur et du malheur. Nos étoiles contraires. Reste à savoir laquelle gagnera …

Quelques citations ...
« - Je suis amoureux de toi, a-t-il dit doucement.
- Augustus !
- Vraiment, a-t-il répondu. Il me fixait, et je pouvais voir que les coins de ses yeux se plissaient. Je suis amoureux de toi, et je n'ai aucunement l'envie de le nier et de m'épargner le plaisir de dire des choses vraies. Je suis amoureux de toi, et je sais que l'amour est juste un cri dans le vide, et que l'oubli est inévitable, et que nous sommes tous condamnés, et qu'un jour viendra où tout notre travail sera réduit à de la poussière, et je sais que le soleil va avaler la seule planète que nous aurons jamais, et je suis amoureux de toi. » 

« - Tant qu'on ne l'allume pas, la cigarette ne tue pas, a-t-il déclaré, quand maman est arrivée à ma hauteur. Et je n'en ai jamais allumé une seule de ma vie. C'est une sorte de métaphore. Tu glisses le truc qui tue entre tes lèvres, mais tu ne lui donnes pas le pouvoir de te tuer. » 

Je ne t’en voudrais pas, Hazel Grace. Ce serait un privilège d’avoir le cœur brisé par toi.

Je suis tombée amoureuse pendant qu'il lisait, comme on s'endort : d'abord doucement et puis tout d'un coup. 

Un jour viendra, ai-je dit, où nous serons tous morts. Tous. Un jour viendra où il ne restera plus aucun être humain pour se rappeler l'existence des hommes. Un jour viendra où il ne restera plus personne pour se souvenir d'Aristote ou de Cléopâtre, encore moins de toi. Tout ce qui a été fait, construit, écrit, pensé et découvert sera oublié et tout ça, ai-je ajouté avec un geste large, n'aura servi à rien. Ce jour viendra bientôt ou dans quelques millions d'années. Quoi qu'il arrive, même si nous survivons à la fin du soleil, nous ne survivrons pas toujours. Du temps s'est écoulé avant que les organismes acquièrent une conscience et il s'en écoulera après. Alors si l'oubli inéluctable de l'humanité t'inquiète, je te conseille de l'ignorer. C'est ce que tout le monde fait. 

Tu m'as offert une éternité dans un nombre de jours limités, et j'en suis heureuse. 

Il faut savoir que j'ai écrit difficilement cette chronique, tout d'abord parce que j'ai lu ce livre il y a plus d'un an, mais aussi parce qu'il est très difficile de mettre des mots sur ce roman, sur ce qu'on peut ressentir en le lisant … C'est tout simplement indescriptible … Et c'est certain que si j'avais écrit cette chronique juste après la lecture du roman, elle aurait été très différente. Plus j'avançais dans cette chronique et plus je me suis dit qu'il fallait que je le relise … Alors, bientôt, dans quelques jours, ou quelques semaines, je replongerai, avec délice, dans cette histoire, qui, telle une étoile, brille haut dans mon cœur et mon esprit.

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Théo

4 commentaires:

Salut !!
Merci de laisser une trace de votre passage, avec politesse, cela va de soi !!
Amicalement
Théo