mardi 3 juin 2014

 Ce texte vient de sortir, juste après la lecture d'Un cœur noir, d'Olivier Ka. Une recherche de soi, dans un monde où les indices disparaissent.
                                                                                                                      

Doux moment, à la frontière entre passé et avenir. Où les impossibles deviennent un à un une infinité de possible, des choses, des actes, des mots. Tout et rien. Insignifiance et importance. Vivre enfin, comme on l'entend. Se chercher, s'explorer, se trouver à travers le monde. Qui suis-je ? Que fais-je ? A quoi sers-je ? Qui je veux être ? Pour qui ? Comment ? Pourquoi ? Grâce à qui ? à quoi ? Quels sont mes rêves ? Quels sont mes désirs ? QUI SUIS-JE ? Crise existentielle ? Que nenni ... Adolescence oui ... Un moment à part, où se bousculent questions, demi-réponses, réponses sans sens, réponses avec sens, mais auquel on reste sourd, hermétique. Espoir. D'être un jour celui qu'on veut être. De devenir enfin le rêve d'un passé lointain, où se mêlait pêle-mêle pouvoir magiques, rires, pleurs, éclats, rêves, espoirs, cauchemars, découvertes et déceptions. Un temps unique ... Infini. Celui où l'on se sent invincible, puissant. Mais le même temps où une brindille peut nous briser, où une simple caresse peut nous dé"faire, nous détruire, où une goutte d'eau peut nous ravager, nous faire disparaître. Anéanti. Sans retour. Choisir. Maintenant. De suite. Parce qu'on a plus le temps. Parce qu'on ne prend plus le temps. Décider, maintenant, de qui je serai, qui on sera. Ensemble ? Unis  Désavoués ? Mal mariés ? Désabusé ? Illusions. Celle d'un futur qui fait rêver. Celles qui seront brisées, détruites, à chaque contact avec la vie. Cette même vie que l'on chérit, que l'on affectionne, comme un diamant tranchant, qui à chaque fois qu'on le touche nous fait saigner mais qui pourtant nous émerveille. Si puissante, si brillante, si éclatante,si sombre, si triste, si dévastatrice. Une tempête aussi douce qu'un rayon de soleil, une caresse aussi brute qu'un ouragan.
Être ado, c'est accepter de laisser la vie nous cueillir. Nous emporter. Là où elle le veut. Être ado, c'est vivre cent fois et mourir mille fois. Être ado c'est aussi vouloir compter pour certaines personnes, et de n'avoir pour résultat que d'être transparent, et compter pour certaines personnes qui à nos yeux sont transparentes.. Être ado, c'est être brisé cent fois par jour et pardonner cent fois par jour ces mêmes blessures. Être ado, c'est pouvoir vivre comme on l'entend.
Chercher des réponses à questions qui n'existent pas, comprendre le monde ... Le découvrir, enfin, dans sa plénitude. Lumière. Ombre. 50/50 ... Un point partout, la balle au centre. Le match recommence, inlassablement. Comme l'aiguille qui ne s'arrête pas, le combat continue. On avance, jour après jour, vers une lumière inconnue. Celle de la maturité, de la vie d'adulte ... L'atteindra-t-on un jour ?
Faire des choix ... Comme une clairière, avec des tas de panneaux, tous plus blancs les uns que les autres. A vous de trouver la bonne voie ! N'hésitez pas ! Explorez ! Allez, venez ! Avancez et reculez ! Tracez vous-même votre voie ! Comme vous l'entendez ?
Ah bon ? Vraiment comme on l'entend ? Alors, qui sont ces gens qui nous jugent, nous condamnent à être conforme ? Comment on appelle ça déjà ? Des amis ... Ah oui c'est ça ! Cet espèce de truc qui t'oblige tous les jours à être là, fort, parce qu'un un moment de faiblesse et ils te coulent. Une remarque, deux, trois, quatre ... Soit tu es fort, et tu l'ouvres, soit tu fermes ta gueule. Et si t'es pas content ? Bah c'est pareil. C'est difficile à exprimer ... Cette sensation de devoir être toujours dans la brutalité, le combat, verbal ou physique, entre mecs, pour toujours prouver qu'on est le meilleur ? Eh oh les gars ! On redescend là ! Vous êtes ni des coqs, ni des cons. Vous pouvez pas rester tranquille ? Parler doucement ? Calmement ? Vous exprimez avec gentillesse envers un autre mec ? Ah bah non ... Sinon, on est de suite gay, faible, et rejeté. Tout le temps ... Parce que c'est vrai, ce serait dommage d'être  sensible !  C'est vrai, j'suis un bonhomme moi !
Les amis ? C'est aussi ces trucs merveilleux qui sont (parfois pour certains, tout le temps, pour d'autres) là pour toi, qui te soutienne et qui t'aiment (en amis bien sûr !) ! Bah c'est génial alors ! Un peu comme comme des journaux intimes, écrits à deux voix. Une amitié est un livre à écrire, petit à petit. Le mieux, c'est quand ce livre a un tome 2 ...

16 ans. La fin d'une vie. Le début d'une autre. Fuck les cons, vive la vie. Parce qu'il n'y a qu'elle qui nous lâchera jamais ... Enfin, jusqu'à ce qu'elle ait décidé qu'on avait assez profité d'elle !

Théo
                                                                                               

Sinon vous inquiétez pas, je vais bien, et j'aime mes amis ! Juste que des fois, on peut aussi être un mec et pas se frapper tout le temps non les gars ? Enfin, on verra ça demain :p

2 commentaires:

  1. Oh mon dieu ! Tu as un de ces talents *___*
    J'aime aussi écrire mais pas dans le même style :)

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    1. Oh merci beaucoup ! :)
      Tu es plutôt dans quel style toi ? :)

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Salut !!
Merci de laisser une trace de votre passage, avec politesse, cela va de soi !!
Amicalement
Théo