dimanche 26 octobre 2014


Dimanche 26 octobre 2014.

Les kilomètres défilent, avalés par les roues de la voiture, pendant que je vous écris ces quelques lignes. Il y a de ces week-end heureux, où tout semble simple, beau, et tellement calme. Comme ceux que nous passons à Bayonne, chez ma tante. Prenons aujourd'hui par exemple. Ce matin, plage de Bidart, pieds dans l'eau les yeux dans le vague avant de passer par une boulangerie afin d'acheter des gâteaux basques (mmmmh !). Le midi, repas en famille puis partie de Scrabble et enfin, petit détour pour voir mon arrière grand-mère !Regardez ça ! Dans ce programme, pas une fois le mot devoirs, travail, cours ou contrôles. Bonheur. Tout. Simplement.

Bon c'est vrai, j'suis en vacances, ce qui permet ceci Mais tout de même ! Et en plus le soleil est au rendez-vous ! Et ce n'est pas le commentaire à faire en français, ou encore les contrôles à réviser pour la rentrée qui vont entamer ma bonne humeur, ça non ! Non, ce week-end, je profite du simple fait d'être en vacances, en famille, sans devoir se pencher sur les cahiers. Lundi arrivera, avec son lot de soucis et de tracas quotidiens, mais pour l'instant on est dimanche. Fuck Mondays !

Pendant cette première semaine de vacances, j'ai peu lu en fait. C'est seulement jeudi soir que j'ai ouvert u livre pour la première fois. J'ai lu Belle gueule de bois, de Pierre Deschavannes, publié au Rouergue dans la collection DoAdo. Roman autobiographique très court, d'à peine 68 pages, je l'ai avalé en trente minutes. Et la question qui m'est venue à la fin de ma lecture, c'est : pourquoi ? Pourquoi avoir eu besoin d'écrire ce livre ? Il raconte un court moment de son adolescence, quelques jours volés dans l'existence de son auteur. Il raconte un père, alcoolique. Il raconte un ado, un peu perdu, heureux près de ce père égaré. Un ado en manque de libertés. Seulement, c'est si bref, si court, que je suis passé à côté du pourquoi de ce roman. C'est très bien écrit, d'une plume qui agrippe, qui accroche le papier. C'est direct et sans détour. C'est aussi très beau. Mais la vraie question c'est pourquoi ? En fait, je voulais plus. Je voulais savoir comment cet ado allait s'en sortir, comment il était arrivé à devenir écrivain. Je voulais tout et plus encore. Peut-être que ce roman, c'est juste un message à tous les ados pour leur dire qu'ils ne sont pas les seuls à chercher liberté et indépendance, qu'ils ne sont pas les seuls à vouloir se libérer des chaînes que la société tente de leur imposer. Peut-être que c'est une longue lettre d'amour à ce père, absent, noyé dans l'alcool, égaré dans ce monde qu'il ne comprend pas plus que son fils finalement. Peut-être est-ce un prologue pour un plus long roman autobiographique. Ou peut-être est-ce simplement une nouvelle autobiographique, claire, cash, et belle. Parce que oui, je me suis demandé pourquoi c'est vrai, mais pas comment. Parce que cette écriture si directe, je l'ai trouvé belle. Elle vous écorche, elle vous accroche. Elle ne peut pas vous laisser indifférent, et moi j'ai trouvé ça beau. Cet ado qui souhaite plus que tout rester avec son père, cet ado qui ne demande qu'à être libre et à faire ce qu'il veut, il m'a touché. C'est peut-être une nouvelle écrite pour toucher ses lecteurs, pour les jeter dans la gueule du loup qu'est la vie en leur disant : "voyez, ça a été ça ma vie. C'étaient mes rêves, mes espoirs ! Ne vous laissez pas briser par cette société catégorisante !". Oui une belle nouvelle. Courte. Intense. Directe.

Et puis ce soir-là, j'avais envie de pleurer. Parce que ça libère, parce que ça permet d'évacuer la pression, le surplus d'émotions. Tout ce qui vous remplit sans que vous le vouliez. Tout le stress, l'amour, l'amitié, la peur, l'espoir. Tous ces trucs qui vous remplissent à ras bord mais qui veulent jamais repartir après. Alors j'ai relu les dernières pages de Revanche. Puis les ultimes pages de Nos étoilescontraires. J'ai jamais pleuré. Mais j'ai rêvé. Je suis reparti avec ces personnages que j'affectionne tant, et je leur ai promis de venir leur rendre visite à nouveau bientôt. De recommencer le récit de leur vie une nouvelle fois.

Dimanche dernier, je vous écrivais qu'au lycée je n'avais pas l'impression de vivre. Puis, après l'avoir posté, j'ai réfléchi. En fait, je vis au lycée. De toutes les écoles, je n'ai peut-être jamais autant vécu qu'au lycée. C'est vrai, on est libres. Libres de bouger quand on a pas cours, libres d'entrer, de sortir. On est libres d'être qui on veut vraiment être. Je crois que je ne remercierai jamais assez mes amis pour tous ces moments qu'on passe ensemble, et qui sont si précieux à mes yeux. Alors, oui, on doit aller en cours, supporter les contrôles, les devoirs à la maison et les profs, ne rien dire par rapport à l'emploi du temps insupportable, mais on vit au lycée. On vit grâce à ses amis. Ce sont eux qui font passer le temps plus vite, qui sont là quand ça va pas trop voire pas du tout. Mais ce sont surtout eux qui sont là à chaque instant, pour rire, déconner, et vivre. Alors, vivons ! Vivons ensemble chaque jour de cette année comme si c'était le dernier. Profitons de chaque instant de bonheur que nous offre cette vie, parce qu'on en a qu'une seule. Carpe diem.

Ce fut u long mot, pour un beau dimanche. Merci à tous de me lire, revenant après chaque absence, chaque longue pause que je ne me pardonne jamais vraiment.

A demain, ce lendemain qui sera un jour nouveau.
Théo

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