mardi 19 février 2013

Bonjour à tous !  
Voici l'interview étoilée du mois de Janvier (quoi, moi, en retard ??? Jamais !) ! L'interviewé est Bertrand Puard, première Étoile ! Je le remercie d'avoir répondu à mes questions ! Mais ... trêve de bavardages ! Je vous laisse découvrir Bertrand !


" Bonjour Bertrand, comment vas-tu ? Tout d'abord, je te remercie d'avoir accepté de répondre à mes questions et surtout de faire partie des Étoiles 2013 !
·         Une présentation s'impose !
o   Peux-tu te présenter rapidement pour nos chers lecteurs qui aujourd'hui te découvrent (quoique s'ils suivent le blog, ils ont forcément déjà entendu parler de toi !) ?

Bonjour ! Je suis un auteur de trente-cinq ans, mordu de littérature et de cinéma, avec déjà une vingtaine d’ouvrages derrière moi dans des styles plutôt variés ainsi que trois prix littéraires. En ce moment, je travaille comme un forcené sur Les Effacés, une série qui me tient particulièrement à cœur.

o   Quelles études as-tu suivies ? As-tu exercé d'autres métiers ?

J’ai suivi des études de finances mais sans conviction aucune puisque j’ai toujours voulu devenir auteur. Mais il fallait bien assurer l’avenir au cas où la formidable aventure que je vis aujourd’hui ne réussirait pas. Un auteur peut traverser des déserts, et il m’est arrivé d’en traverser un.

o   Quel type de collégien/lycéen étais-tu ?

Je n’aimais pas l’école, l’autorité, certains professeurs (pas tous, heureusement) qui pensaient posséder la science infuse et n’acceptaient pas le débat. Je n’étais donc pas un bon élève, au sens où mes notes, tout au long de l’année, souffraient de mes addictions aux bouquins et aux films qui occupaient la majeure partie de mon temps libre. Mais j’ai toujours su donner le change pour réussir aux examens et obtenir la « paix parentale ».

·         L'auteur que tu es
o   Tout d'abord une question qui me paraît essentielle, pourquoi écris-tu ?

Parce que je ne peux pas faire autrement ! Et parce que j’ai des histoires plein la tête et l’envie de les faire partager.

o   Depuis quand ?

Depuis le collège, où, avant les grandes vacances d’été, mes amis me confiaient des enveloppes timbrées afin que je leur envoie des feuilletons que j’écrivais pour eux. Au style, s’il vous plait ! Et en plusieurs exemplaires !!

o   As-tu des habitudes pour écrire, des choses essentielles pour que tu puisses écrire, des conditions … ?

J’adore écrire la nuit lorsque je sens, autour de moi, que tout le monde (ou presque) dort. J’aime cette solitude, cette obscurité où je me sens seul avec mes personnages.

o   Pour écrire, vous êtes stylo, plume ou ordi ?

Stylo pour la préparation des bouquins et les post-its que je noircis à longueur de temps lorsque je suis dans la composition d’un roman. Et puis ordi portable pour la rédaction en elle-même.

o   Comment trouves-tu l'inspiration ?

Vaste question ! Cela peut partir d’un rien, d’une parole, d’un article de journal, d’une idée qui vient dans la journée à partir d’une image ou d’un son… Et puis, après, mon esprit déroule… Ou pas ! Auquel cas, j’arrête là et je passe à autre chose.

o   Pourquoi écrire pour la jeunesse ?

Mais les Effacés ne sont pas seulement des livres pour la jeunesse ! Je reçois d’ailleurs beaucoup d’e-mails d’adultes et de parents. Je préfère dire que j’écris pour les lecteurs à partir de 10 ans. En règle générale, je n’aime pas les catégories. Pour moi, il n’y a pas de littérature jeunesse et de littérature adulte. On aime un livre ou on ne l’aime pas. Il y a la littérature, et, à côté, le reste.

o   Les Effacés T.1 est-il votre premier roman ?


Non, j’en ai une bonne vingtaine derrière moi, dans des genres divers. Vous pouvez retrouver ma bibliographie complète sur le site bertrandpuard.com.

o   A-t-il été difficile de trouver une maison d'édition ? Pourquoi Hachette ?

Le plus difficile, c’est de faire paraître son premier roman. J’ai eu la chance  d’obtenir le prix du Festival de Cognac pour Musique de Nuit, mon premier roman, et cela m’a un peu simplifié les choses par la suite, même rien ne coule jamais de source en littérature, surtout si l’on souhaite, comme moi, varier les genres pour ne pas s’enfermer. En France, il est toujours compliqué de passer du polar à la littérature blanche ou la science-fiction. Pourtant, l’œuvre d’un auteur se doit, à mon avis, d’être multiple. La cohésion d’une œuvre ne se trouve pas dans son unité de genre, mais dans ses thèmes. Et pourquoi Hachette ? Eh bien parce que j’ai (enfin) trouvé une équipe absolument formidable, qui croit en moi et qui est très motivée pour faire en sorte que la série trouve un large public !

o   Rencontres-tu souvent tes lecteurs ? Depuis quand ?

Oui, c’est un plaisir de rencontrer les lecteurs depuis toujours lors de dédicaces en librairie ou dans des salons du livre. Surtout les jeunes lecteurs qui vivent vraiment vos livres et qui aiment faire partager leurs passions. J’en profite pour vous dire que vous pouvez retrouver toutes mes dédicaces dans la rubrique évènements de la page Facebook des Effacés. Il y en aura une trentaine cette année sur toute la France ! (et même la Belgique !)

·         Les Effacés
o   Est-ce ta première série ?

Non, car j’adorais le principe des séries en tant que lecteur et spectateur (retrouver les personnages, suivre leur évolution) et, donc, j’adore ce principe en tant qu’auteur. Il y a donc eu la série des Mystère de la Tamise (10 volumes d’enquêtes dans le Londres de Sherlock Holmes), et la série des Compagnons du Sablier, de la science-fiction, qui s’est malheureusement terminée trop vite…

o   Peux-tu nous présenter un peu les Effacés ? (enfin le tome 1 pour ne pas spoiler)

Les Effacés sont des adolescents à part. Leurs parents ont été assassinés, eux aussi auraient dû mourir mais un curieux personnage, Nicolas Mandragore, les a sauvé et recueilli dans une sorte de villa-bunker. A eux cinq, ils vont tenter, lors de cette opération 1, de contrer la propagation d’un virus foudroyant qui menace la France entière. Virus que des personnages hauts placés ont diffusé dans un but bien précis...

o   Comment est venue l'idée de cette série pour le moins originale ? Comment sont nés les Effacés ?

Il est toujours difficile d’expliquer la genèse d’une idée car, comme je le disais, c’est une foule de petites choses qui peut me conduire à une belle idée. Pour Les Effacés, il y a tout de même un élément fondateur : une discussion avec un patron en retraite de la DGSE, l’ancien service de renseignement extérieur de la France, le patron de « nos » James Bond… Il m’a confié qu’il envoyait souvent des rapports au Président de la République de l’époque, des rapports sur des sujets divers, le trafic de drogue, la corruption financière, etc. Et que, parfois, le Président soulignait le nom d’une personne dans un rapport et inscrivait, dans la marge du document, « à traiter ». Ce qui signifiait qu’il donnait l’ordre aux services secrets de supprimer cette personne, souvent peu recommandable.
Pour répondre à la seconde partie de la question, le premier cycle comprendra quatre ou cinq tomes. Puis, je l’espère, nous entamerons un second cycle où bien des règles auront changé…

o   Rassure-moi sur un point : tout n'est que fiction ?

Euh… Non ! Enfin mon intrigue est fictionnelle bien évidemment. Mais je me base souvent sur des faits réels. Sur les vaccins, il y a eu récemment le scandale autour des vaccins contre la grippe A, des dizaines de millions de doses commandés par l’Etat français auprès des laboratoires qui n’ont servi à rien. Dans l’opération 2, j’évoque un krach boursier très rapide qui a vraiment eu lieu…

o   Tu fais de ces Effacés des agents au service de la Justice, avec un grand J, pourquoi ? Tu rêvais de faire ça petit avant de te rendre copte que c'était impossible ?

Ah ! On verra si les Effacés sont vraiment des Justiciers avec un grand J. C’est ce que leur mentor Nicolas Mandragore leur fait croire mais est-ce la vérité ? En tout cas, je crois, en effet, que j’aurais bien aimé faire ça, oui, justicier… C’est un beau métier, malheureusement impossible à tenir dans notre monde. On mourrait de fatigue trop rapidement…

o   As-tu effectué des recherches pour ces romans ? Lesquelles et pour quels éléments du roman ?

J’effectue beaucoup de recherches pour mes romans. Souvent, le temps de recherche et de conception prend plus de temps que l’écriture du livre en elle-même car la mécanique d’une opération et de toute la série doit être d’une très grande précision. En amont, pour appréhender un milieu comme les labos pharmaceutiques, ou le football pro, je lis beaucoup la presse, des essais, des romans sur ce sujet. Je me procure les films et les documentaires qui traitent de ce milieu. Je m’imprègne d’images et de mots pour concevoir ensuite ma propre histoire originale.

o   Quels outils as-tu utilisé pour le rendre aussi addictive ?

Mon imagination ! C’est mon meilleur outil pour réussir un bouquin je crois !

o   4 tomes parus, les 2 derniers (le 3 et le 4) étant explosifs, combien en reste t-il ?

Il reste le tome 5 que je suis en train de préparer et qui sortira en juin. Ce sera le dernier du premier cycle des Effacés où l’on apprendra, entre autres, la vérité sur Nicolas Mandragore. Et puis, ensuite, puisque la série connaît un beau succès public et critique, on lancera une seconde série des Effacés qui s’intéresseront à d’autres milieux (les sectes, le marché de l’art, la géopolitique, etc.) avec plein de surprises et de nouveaux personnages…
o   Une anecdote sur l'écriture des Effacés (un moment marquant, drôle, triste, …) ?

Le Prix Cognac jeunesse obtenu en octobre dernier alors que je commençais l’écriture du tome 4. Grand moment pour moi car c’est la première fois qu’un auteur obtient le prix jeunesse après avoir obtenu le prix principal. Cela m’a fait un bien fou !

o   Sais-tu déjà comment va s'achever la série ? Connais-tu déjà la dernière phrase de cette œuvre exaltante ?

Oui, je la connais depuis la première phrase car mes éditrices m’ont demandé (et elles ont bien fait !) une vraie « bible » sur la série et ses personnages. Donc, en entamant l’écriture de l’opération 1, je savais comment tout cela allait finir. Même si, par la suite, pendant la composition des opérations suivantes, j’ai pris la liberté de changer plein d’éléments…


·         Tes projets
o   Quels sont tes projets pour les années à venir ? De nouveaux livres ? Jeunesse, ados ou adultes ?

Les Effacés ! Continuer cette superbe aventure avec le deuxième cycle, et puis, peut-être, une autre série qui reprendrait le personnage de Mandragore pour écrire ce qui s’est passé AVANT les Effacés. Et puis j’ai envie d’écrire aussi les « effacements » des cinq Effacés. Il y avait celui de Neil à la fin de l’opération 2, il y aura celui de Mathilde dans le magazine Je Bouquine de juin et, ensuite, je l’espère, les trois autres…

o   Une adaptation des Effacés au cinéma ou en série TV est-elle à prévoir ?

Ah je l’espère vivement ! Ce serait formidable car je suis un cinéphage et cinéphile de la première heure !

·         Toi, tes goûts et tes couleurs !
o   Père ?

J’ai un fils de bientôt trois ans qui porte d’ailleurs le prénom d’un des Effacés, héhé !

o   Tu cuisines ?

Oui et j’adore ça. J’aime bien inventer des recettes. Ma spécialité, c’est une sorte de cheese-cake aux Bastognes et au citron.

o   Où habites-tu ?

Près de Paris, non loin d’un grand bois où je peux me ressourcer après mes longues nuits d’écriture…

o   Lisais-tu jeune ? Si oui, quoi ?

J’étais un vrai boulimique de lecture. Je lisais tout, tout le temps. Il m’arrivait de lire deux livres par nuit ! Et quand je ne lisais pas, je regardais des films que j’enregistrais sur le satellite.


o   [Si oui à la question précédente :] Lis-tu encore beaucoup aujourd'hui ?

Pas assez à mon goût, comme je ne vais pas assez au cinéma d’ailleurs, mais oui, je lis encore beaucoup. Parfois, j’ai ce rêve de m’arrêter d’écrire pendant un ou deux ans, pour écluser tous les livres non lus de ma bibliothèque et regarder tous les films que je souhaite voir depuis longtemps. Mais l’écriture me manquerait trop ! 

o   Quel est ton film préféré ? Pourquoi ?

C’est compliqué de désigner LE film. J’hésite… J’aime beaucoup Casablanca de Michael Curtiz (1942), romance magnifique et engagée, Psychose d’Alfred Hitchcock (1960), formellement parfait, et puis il y a les films de Kubrick. Tous !

o   Quel est ton auteur classique préféré ? Quel est ton classique préféré ?

Zola, sans la moindre hésitation. Son cycle des Rougon-Macquart est un modèle du genre. Il a su explorer les milieux de son temps en composant le portrait d’une famille et en s’engageant. Et son écriture, que l’on accuse parfois d’être lourde, est puissamment évocatrice. Germinal est un chef-d’œuvre.

o   Quel est ton auteur préféré ? Ton livre préféré ? Le livre qui t'as le plus marqué ?

Mon auteur contemporain préféré est Loup Durand. Il est quasi inconnu, mort malheureusement en 1995 mais il a écrit des romans d’aventures qui me parlent énormément. Daddy est son chef d’œuvre sur le thème de l’enfant précoce. Un roman méconnu, plus édité à ce jour, qui m’avait profondément marqué à douze ans, et que je relis au moins une fois par an…
 
Merci beaucoup !!! "

 Théo

1 commentaires:

Salut !!
Merci de laisser une trace de votre passage, avec politesse, cela va de soi !!
Amicalement
Théo