Les destins se
mêlent, les vies se croisent, la caméra tourne.
Zoom arrière sur ce roman.
Ils sont plusieurs, on ne sait
pas vraiment combien. Leurs noms, ils ont peu d'importance. Dans ce roman, les
personnages ne sont ni nombres ni noms. Ils sont histoire. Ils sont leur
histoire, leur passé, leur secret. Ils sont adolescents, et ils ont des choses
à nous dire, des choses à crier au monde. Ils sont amoureux, tristes, réfugiés,
révoltés, heureux. Ils sont adolescents. Ils ont des choses à nous dire.
Alors, pour les écouter, on
monte, On les suit, jusqu'au toit d'un immeuble New-Yorkais, où, sous l'œil
bienveillant de la caméra d'Alix, ils vont nous raconter leur histoire. Un
petit bout d'eux, de leur vie, un petit quelque chose de doux, de sympathique,
ou bien quelque chose de dur, de triste. Quoiqu'il en soit, ils vont parler, et
nous délivrer leur message.
Leurs prénoms m'ont échappé,
c'est vrai. Mais qu'importe … ce sont leurs histoires qui m'ont marqué. Il y
avait les amoureux, un joli couple. Qui crient au monde qu'ils s'aiment et que
rien ne les en empêchera. Leur histoire est forte, positive. Leur histoire est
heureuse. Tout le monde écoute, attentif, les tourtereaux se dire "Je
t'aime".
Il y a aussi le musicien, Ben (eh
ça revient !). Son histoire est moins simple, moins heureuse. Mais il a un
refuge, la musique. Pas besoin de parler, il lui suffit de chanter, de mettre
en musique une vie pas toujours facile pour se libérer. Et tout le monde est
subjugué. Merci Ben, pour cette histoire et ce morceau, la musique est un art à
part.
Des histoires, il y en a
d'autres, des heureuses, et des tristes. Mais, il y a un lien entre tout ça,
une question en filigrane tout au long du roman : Où est Flora ? Et au lecteur
de crier : "Mais qui est Flora ? Pourquoi est-elle si importante ? C'est
grave qu'elle ne soit pas là ?", et à lui aussi de s'inquiéter de
l'absence d'une personne dont il ne connaît rien, juste son prénom, une douceur
de printemps.
Entre les histoires, avec
dialogues et textos, le lecteur glane des informations sur cette Flora, qui
d'un nom devient une personnalité, puis une histoire. Mais son histoire, ce
n'est pas elle qui la livre. Non, c'est un de ses amis qui nous la raconte, qui
offre au monde entier l'histoire tragique de Flora, fleur qui aurait pouvoir
éclore en paix, là où elle voulait. Mais le destin en aura décidé autrement, et
comment lutter contre lui …
L'histoire de Flora, c'est le
clou du spectacle, le point final de la phrase, la dernière séquence du film.
Son histoire, et son avenir.
Frédérique Niobey nous guide
entre ces destins, nous prend la main et nous emmène dans les passés intrigants
de tous ces adolescents. Sa plume est jolie, très jolie. Ce n'est pas la plus
technique, la plus sublime non, c'est vrai, mais c'est joli, très joli, c'est
poétique, et ça suffit ! Ca suffit pour nous embarquer, pour nous faire rêver
et nous délivrer son message. Paix, espoir, amour. Pour tout le monde, bonheur.
Le style d'écriture est
d'ailleurs assez originale. Car ce roman n'est presque fait que de dialogues.
Et la mise en forme et le style suivent cette forme originale. Les dialogues
sont très fidèles à du parlé. Les dialogues sont écrits comme de l'oral. Et la
mis en forme est assez spéciale, car les dialogues ne sont pas structurés come
habituellement, les paroles sont mises bout à bout, sans guillemets, avec
seulement des tirets pour séparer, et encore pas tout le temps. Cette méthode
rapproche les dialogues du lecteur, et mieux encore, rend ce roman plus authentique,
plus vrai. Bravo ! C'est un pari réussi, ce style m'a conquis et transporté.
Montez, montez sur le
toit en compagnie de cette bande de copains, et partagez avec eux votre vie.
Riez ensemble, pleurez ensemble, criez ensemble, rêvez ensemble.
Vivez ensemble.
Riez ensemble, pleurez ensemble, criez ensemble, rêvez ensemble.
Vivez ensemble.
Théo
Wa... Ta chronique est magnifique... Et ce livre a l'air tellement beau *-*!
RépondreSupprimerMerci :) Oui, il est vraiment beau :D
SupprimerSuperbe chronique ! Brabo !
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