Brillant ! Que dire de plus ? Qu'exprimer de plus ? Qu'utiliser d'autre que cet adjectif qui de nouveau qualifie un roman de John Green, comme s'il ne voulait plus s'en détacher. Brillant, et surprenant !
Miles rentre cette année à
l'université. C'est pour lui l'occasion de s'écarter enfin de la petite ville
morte qu'il a connue et de découvrir la Vie, en quête d'un Grand Peut-être. Il
est admis au pensionnat de Culver Creek en Alabama où il est en colocation avec Chip, qui connaît bien l'internat
puisqu'il y est depuis un an, tout comme Alaska, sa meilleure amie. Avec eux,
grâce à eux, Miles va découvrir la vie, la vraie. Il va apprendre à avoir des
responsabilités, à les prendre, et surtout il va s'amuser. Comme jamais.
Et surtout il va découvrir Alaska.
Alaska … Jeune fille fugace, insaisissable … Elle peut bouleverser votre vie et
pourtant vous ne la connaitrez jamais vraiment, et ne le comprendrez jamais
vraiment non plus. Mais c'est Alaska … Alors on lui pardonne tout. Les
questions laissées sans réponses, les instants d'absence, les écarts de
conduite, on lui pardonne. On lui pardonne parce qu'elle est notre amie, cette
amie formidable qui sait écouter sans rien dire, qui sait l'ouvrir pour vous
défendre, cette fille incompréhensible, aussi saisissable qu'un courant d'air,
qui sait paraître lionne alors qu'elle n'est que souris. Alaska … LA force du
roman.
Miles est encore un personnage
atypique du maître Green. Ce jeune garçon, mal dans sa peau, à l'étroit, en
quête de liberté et d'épanouissement, est complètement fan des dernières
phrases. Oui les dernières phrases des défunts, les derniers qu'ils ont
prononcés. Il trouve cela absolument fascinant, et je dois bien vous avouer
qu'après lecture du roman, je trouve ça très intéressant aussi ! C'est une
belle découverte, et toutes les dernières paroles trouvées dans le livre étant
véridiques, je dois reconnaître que certaines personnes finissent par des
phrases vraiment, mais vraiment, trop bizarres.
Ensuite, il y a Chip, dit Le
Colonel. Quel personnage ! Meilleur ami d'Alaska depuis longtemps, il est aussi
décalé qu'elle. Il a des idées assez arrêtées sur beaucoup de choses, déteste
l'autorité et les weekendeurs et aime l'alcool. Il aime aussi mettre le bazar
bien qu'il ne soit pas un mauvais garçon. C'est un crack en maths et un ami
fidèle et loyal. Un personnage à la Green, un peu le second du héros, laissant
au récit une touche d'humour et de légèreté de la même façon que le faisait
Hassan dans Le théorème des Katherine.
Je dois le reconnaître, la
première partie du roman peut être perçue comme lente. Parce que John Green
prend tout son temps pour installer son histoire, ses personnages. Il nous les
fait rencontrer, nous les apprécions et devenons leurs plus vieux amis, ceux
qui savent tout d'eux, ou presque. Puis vient Le rebondissement. Car dans la
première partie du roman, ce ne sont pas des chapitres mais des jours avant.
Mais avant quoi ? On ne le sait pas avant d'y arriver. Et on aurait préféré ne
jamais y arriver.
John Green distille le suspense,
les doutes, l'amour, la joie et la peur dans l'esprit de son lecteur. Il nous
transforme une fois de plus en marionnettes, impuissantes, spectatrices de la
pièce que ses personnages vont nous jouer sans que jamais on puisse intervenir,
s'interposer entre les personnages et leurs destins. Et surtout, encore une
fois, on apprend. Oui, on apprend, on grandit avec ce roman. On apprend
beaucoup sur la vie des étudiants américains, sur leur mode de vie dans un
internat. Sur l'alcool qui fait des
ravages, là-bas comme ailleurs … On apprend aussi combien les amis sont
précieux, et combien il faut être responsable envers ses amis, pour leur
protection.
Comment ne pas souligner encore
une fois la qualité d'écriture de cet homme qui encore une fois est arrivé à me
surprendre. Il m'a surpris avec les rebondissements de son histoire, auxquels
on ne s'attend vraiment pas. Et puis il
y a son écriture, toujours aussi belle, toujours aussi puissante ! On sort d'un
John Green comme on quitte un excellent ami avec qui on vient de passer un
super moment: avec nostalgie et avec l'espoir de le revoir bientôt.
Encore une pépite pour Jean Vert
! Au plaisir d'en lire un nouveau bientôt !
Retrouvez par ICI un article sur
John Green !
Théo
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Salut !!
Merci de laisser une trace de votre passage, avec politesse, cela va de soi !!
Amicalement
Théo