Le 18 septembre, le tome 5 de Mathieu Hidalf sort sur les tables de vos libraires préférées ! Ça y est, le grand final est là ! A cette occasion, Christophe Mauri a répondu à quelques unes de mes questions !
"Peux-tu nous raconter en quelques mots l'histoire de ce dernier tome ?
Ce cinquième tome est une grande bataille. Pour la première
fois, les frères Estaffes vont s’intéresser de près à Mathieu Hidalf, et cibler
ses proches pour l’atteindre. Le manoir Hidalf va être le théâtre de violents affrontements,
qui se poursuivront entre les murs de l’école de l’Élite. La situation est
telle que le capitaine Louis Serra, pour protéger les élèves, est contraint
d’ouvrir un mystérieux labyrinthe – en une journée, il recouvre entièrement la
forêt des Élitiens. Le principe de ce labyrinthe est simple : seuls les membres
de l’école (qui portent un arbre doré sur le cœur) peuvent en trouver la sortie.
Les frères Estaffes, ne possédant pas d’arbre, y seraient enfouis à jamais
s’ils y pénétraient.
Combien de temps t'a pris l'écriture du tome 5 de Mathieu ?
L’écriture de chaque tome a été très différente. Celle-ci a
été plus rapide que tout ce que je pouvais espérer. En deux à trois semaines,
j’ai jeté sur le papier une trame de cinq cents pages. Les derniers chapitres
ont nécessité des mois. Puis, bien sûr, il m’a fallu à nouveau des mois pour mettre
en ordre toute cette matière, d’abord seul, puis avec l’aide de mes éditeurs.
La fin de Mathieu, tu la connais depuis longtemps ? Si oui,
tu savais déjà par quels mots tu allais achever ta série ?
J’ai appris, au cours de cette série, que c’est l’écriture
qui me mène à la baguette, et pas vraiment le contraire. D’abord, parce qu’il y
a mille choses que j’imagine et qui, une fois écrites, ne fonctionnent pas.
Alors, je suis obligé d’emprunter d’autres chemins et ces chemins me conduisent
à de nouveaux carrefours et m’éloignent peu à peu de ce que j’avais d’abord voulu
écrire. Aucun Mathieu Hidalf ne ressemble précisément au livre que j’avais
imaginé avant de passer à l’écriture.
Mathieu, on l'a connu jeune et espiègle, puis on l'a vu
grandir, évoluer. A-t-il encore changé dans ce tome 5 ?
Disons que son sommeil maléfique de sept mois, puis la mort
de maître Magimel, ont fait de Mathieu un autre adolescent. Dès le début du
tome 5, le ton est donné : à cause des effets secondaires du maléfice de
sommeil, Mathieu ne dort presque plus et, quand il lui arrive de trouver le
sommeil, il se réveille dans un état de confusion extrême. Qui plus est, les
frères Estaffes vont s’attaquer à son plus proche entourage. À partir de ce
moment-là, sans perdre son mauvais caractère ni son espièglerie, Mathieu est
contraint de faire face. Mais il peut compter sur Marie-Marie et Roméo pour
faire rejaillir son côté espiègle et bagarreur.
Ça fait quoi d'avoir fini une série ? De quitter Mathieu ?
C’est quelque chose d’incroyable parce que, aussi formidable
qu’ait été l’aventure Mathieu Hidalf à vivre, elle a aussi été très pesante. Ce
projet me tenait tellement à cœur que j’étais incapable de m’en détacher un
tant soit peu ces dernières années. Voilà cinq ans que j’ai fini le premier
tome. Voilà treize ans que j’ai écrit mes premiers manuscrits, dans lesquels
apparaissait déjà un personnage du nom de Mathieu Hidalf. Le jour où j’ai
appris que Gallimard Jeunesse publierait le premier tome de cette série, ça a
été une émotion inoubliable. La nuit qui a suivi, je n’ai pas trouvé pas le
sommeil ; non pas parce que j’étais heureux, au contraire. Je me disais :
« Tu as quatre tomes à écrire. Tu n’y arriveras jamais. »
Ce premier jour résume ces cinq années : des joies et
des doutes sans cesse entremêlés. Alors, je suis très heureux de finir cette
première aventure. Ce qu’il m’en reste, c’est avant tout des rencontres. Ces
cinq tomes, je ne les ai pas faits tout seul et, quoique l’écriture soit très
solitaire, j’ai aussi l’impression que ça été une aventure partagée avec beaucoup
de personnes, avec mon entourage et avec une équipe éditoriale. Si les noms de
toutes les personnes qui ont travaillé sur ce livre apparaissaient à la fin, un
peu comme au cinéma, il faudrait rajouter des feuillets entiers !
Quant à quitter Mathieu, je ne sais pas… Certains
l’appelaient mon « colocataire » pendant les années d’écriture.
Disons qu’il a quitté la colocation… et que ne c’est pas si déplaisant !
Des projets après Mathieu ?
Pour l’instant, mon plus grand projet est de lire une pile
de romans laissés aux oubliettes de ma bibliothèque. Finalement, j’ai lu au
rythme de Mathieu Hidalf pendant ces cinq ans. À présent, je vais essayer de
lire au rythme de sa petite sœur et de me noyer dans l’univers d’autres
auteurs."
Alors, le 25 septembre, soyez en librairie !
Théo
interview très intéressant ^^ je suis jalouse :c
RépondreSupprimer