jeudi 29 mai 2014

Salut tout le monde ! Comme ça fait deux lectures que vous n'avez pas eu d'extraits, bah les voici ! En espérant qu'ils vous plaisent !

Fukushima dans ma tête. J'ai eu envie à la fois de hurler, cogner, et chialer de rage. J'ai eu envie d'anéantir Cathy et sa lâcheté, le lycée entier. J'aurais voulu attraper toutes les personnes qui ont harcelé ma sœur et leur briser les doigts, un à un. Les entendre gueuler, supplier. Je n'aurais aucune clémence. Mais au-delà de la haine qui m'étouffait, j'aurais aimé courir me barricader dans ma maison, avec ma sœur, Maline, et Maman. Fermer la porte sur le monde, agonir d'injures le reste de la Terre, les serrer contre moi, me serrer contre elles comme dans une tribu, ma tribu. Et me poster derrière la porte, cerbère pour ma famille. Je les aurais protégées de tous les salopards, agresseurs, abîmeurs de vie.
_ Frangine, de Marion Brunet, Collection Exprim', Édition Sarbacane, page 32

Ce roman est simplement parfait ! Je suis en train d'écrire ma chronique, et pour être franc, je galère pas mal. J'ai adoré, et c'est dur d'exprimer des choses sur son roman si complet.


Le patron lui lance ce regard chargé de mépris qu'il a pris l'habitude de lui adresser depuis quelques semaines. C'est un homme de haute taille, à grosse tête carrée, flanqué d'une moustache grisonnante et d'incroyables valises sous les yeux. Deux boudins roses dégoûtants. Il s'appelle Camille et déteste Melkior, l'adolescent en est persuadé.
Melkior soude. Depuis six mois. L'entreprise qui l'a embauché  fabrique des portails métalliques. Melkior est chargé d'assembler des plaques entre elles ou de fixer des charnières. Le boulot est ennuyeux au possible, pas bien payé, et le patron est détestable
Melkior n'a pas dormi de la nuit. Il a passé les quelques le séparant du lever du soleil à soupirer, trembler et geindre. Il s'est imaginé au commissariat, entouré de policiers. Il s'est imaginé au tribunal, puis en prison. Et surtout, il s'est imaginé noyé sous les reproches de sa mère, écrasé par ses phrases qui n'en finissent pas, et ses mots tranchants, blessants. C'était cela le plus effrayant.
_ Un cœur noir, d'Olivier Ka, Edition Plon, page 23

Je l'ai à peine commencé, et je crois que je suis déjà absorbé. Pas poétique ce roman, non, pas pour le moment. Juste un roman pour une vie. Celle d'un ado pour qui la vie n'est pas facile.

Théo

7 commentaires:

  1. Ça faisait longtemps que je voulais lire Frangine et là je l'ai enfin trouvé; depuis le temps qu'on m'en dit du bien, je vais enfin pouvoir en juger par moi même ! ET je trouve que tu as parfaitement bien choisis ton extrait !! :)

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    1. Merci beaucoup ! Et je ne peux que t'encourager a le lire rapidement et a revenir pour me donner ton avis :p

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  2. ça y est je l'ai fini adoré et dévoré ! tu as raison de dire qu'il est vraiment complet et je compatit dans ta galère à rédiger ton article !!

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    1. Ccool génial ! Quand tu as posté ta chronique, laisse moi un lien :p

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    2. En fait la co-auteure de mon blog l'avait lu avant moi donc à publié sa chronique avant la mienne, pour ne pas faire de doublon je vais éviter d'en faire une aussi mais si tu veux tu peux consulter sa chronique; en voici le lien !! http://blogjeblo.wordpress.com/2014/02/02/frangine/

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  3. Moi aussi je vais le lire, la chronique m'avait alléchée...mais l'extrait ! Whaou ! Merci pour le conseil !

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Salut !!
Merci de laisser une trace de votre passage, avec politesse, cela va de soi !!
Amicalement
Théo